mercredi 30 octobre 2013

Les championnats de France de surf 2013



Ça y est, la compétition s’est terminée samedi 26 octobre à Brétignolles- sur- mer.
Ce fut une semaine riche en expériences.


Ces championnats de France de surf ont réuni 440 compétiteurs, qu’il faut féliciter, tous sans exception. L’esprit sportif de grande qualité qu’ils ont développé tout au long de la semaine est un point fort de cette discipline, le surf.
De plus, cet événement permet de mieux se rendre compte du niveau du surf en France. De belles performances ont été réalisées, dans des conditions de mer parfois changeantes. Les surfeurs ont dû démontrer leurs capacités d’adaptation.
En résumé, le surf  français est de grande qualité, avec des sportifs complets et performants.

Il faut également remercier l’équipe organisatrice et les bénévoles ayant participé à la mise en place de cette compétition. C’est grâce à eux qu’aujourd’hui, l’Ostéopathie est présente sur cet événement. Merci à eux tous.

D’un point de vue ostéopathique, cette semaine fut très enrichissante.
Fort heureusement, pas d’accidents graves … ! Les sportifs étaient prêts, performants, et la sécurité assurée par les nageurs sauveteurs. Rien à déclarer, pas de mauvaise surprise.
De plus, sensibles aux soins ostéopathiques, les surfeurs ont su mettre en application certains principes de sécurité et de prévention. Ces sportifs sont très accomplis, tant dans leurs performances que dans leurs modes de vie.
Les soins les plus couramment dispensés consistaient à traiter des traumatismes, des chocs, des tensions et des contractures musculaires suite aux efforts sur les vagues. Effectivement, les conditions de houle parfois difficiles ont obligé les surfeurs à lutter et à se dépasser.


L’Ostéopathie a su leur apporter récupération et confort.

« Je tiens personnellement à m’adresser à tous les surfeurs, présents ou non sur ces championnats : Vous pratiquez une discipline passionnante, avec des sensations de glisse à l’état pur, et un rapport privilégié avec l’Océan et la Nature. Mais le surf est également très éprouvant pour votre corps, et ne doit donc pas se prendre à la légère.

            - Pensez à vous échauffer, plutôt 45 que 20 minutes avant une grosse session.

            - Etirez-vous après, c’est source de meilleure récupération.

- Enfin pensez à vous hydrater : On ne le dira jamais assez ! Les surfeurs évoluent dans l’eau et ne ressentent pas forcément la sensation de soif. Or l’eau de mer est salée, ce qui à tendance à les « assécher » (si je peux m’exprimer ainsi). A cela, vient s’ajouter l’effort. Les surfeurs se déshydratent donc au même titre que les autres sportifs évoluant dans des domaines différents. BUVEZ !! »

Pour finir, il faut remercier tous les participants pour leur bonne humeur et leur savoir-être.
L’équipe de La Réunion a su mettre une bonne ambiance et conserver une attitude joviale. Une attention toute particulière à ceux qui luttent pour résoudre la crise qui frappe actuellement cette île.
Merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de ces championnats de France et qui ont permis cette relation entre le sport et l’Ostéopathie.


« Convaincu que ma profession peut apporter énormément au surf, je suis prêt à renouveler l’expérience dès que possible !! » 




Arnaud Sertillange

Ostéopathe D.O. – expertise sportive
06 18 59 40 57

vendredi 11 octobre 2013

L'ECHAUFFEMENT

PROTOCOLE D’ECHAUFFEMENT


Arnaud Sertillange
Ostéopathe D.O. - Expertise Sportive
La Roche sur Yon / Les Sable d'Olonne
+ 33 (0)6 18 59 40 57
Inspiré des travaux de Philippe Baudoin (http://www.sport-passion.fr/)


L’échauffement sert à préparer progressivement le sportif, physiquement et mentalement à l’activité.
Son intérêt principal : améliorer les performances et réduire les risques de blessures

L’échauffement met progressivement en condition le corps (articulations, muscles, système cardio-respiratoire) et le psychisme.
L’un des effets principaux de l’échauffement est d’élever la température du corps et des muscles qui seront sollicités pendant l’activité qui va suivre. 


Pourquoi ?

A froid, les articulations et les muscles sont raides, le cœur est au repos et la respiration est lente. En commençant brutalement une activité sportive, nos articulations peinent, le cœur ne monte pas assez vite et la respiration n'atteint pas le rythme nécessaire pour apporter les éléments dont les muscles ont besoin (oxygène et énergie).
Dans ces conditions, il est très facile de se blesser.

L’échauffement prépare le sportif à l'effort. Il aide à prévenir des blessures, il augmente la performance, améliore la concentration. Il permet de mieux récupérer après l’activité.

S’échauffer est donc indispensable chez le sportif et à tous niveaux.

Un effort physique ne doit jamais être entrepris sans avoir préalablement préparé son corps. L’échauffement vise à amener le corps à un niveau physique proche de celui de l’entraînement.

Des articulations bien lubrifiées
Nos articulations, ont besoin d’un lubrifiant : la synovie. A froid, la synovie est visqueuse. Elle doit donc être chauffée pour jouer son rôle. Pour cela, il faut travailler les articulations sollicitées par l’entraînement en effectuant des mouvements lents et souples (chevilles, poignets, cou, etc.).
NB : L’échauffement augmente par ailleurs la production de liquide synovial.

Des performances améliorées
Au repos, nos muscles et nos tendons sont à une température de 36°C. Or il a été observé que leur rendement maximal se situe à une température de 39°C. A cette température, les tendons sont plus élastiques et la souplesse musculaire beaucoup plus optimale pour un effort. La force musculaire augmente également avec la température.
L’échauffement amène donc à un état de performance optimal.

Pour aller plus loin :
Notre système nerveux commande nos muscles et assure la bonne coordination des membres du corps. Son fonctionnement est optimum à une température comprise entre 38 et 39°C. A cette température, la vitesse de contraction des muscles est meilleure qu’à la température de repos (37°C).
En d’autres termes, la coordination musculaire est meilleure lorsqu’on est échauffé. Le sportif est plus habile, ses gestes sont plus précis, sa technique est améliorée, l’entraînement est de meilleure qualité.
Ainsi, l’échauffement permet de fournir plus de travail pour un même effort, donc un meilleur rendement. A effort égal, on se dépense moins.
(Philippe Baudoin)

Moins de blessures
Un échauffement bien mené prépare les muscles et les tendons à l’activité sportive. Des tendons plus élastiques et des muscles plus souples seront moins sensibles aux risques de déchirure, d’élongation, de claquage, de contracture. Des articulations préparées seront moins sujettes aux entorses, foulures ou luxations. On évitera ainsi la plupart des accidents classiques si l’on est bien échauffé.

Préparation psychologique
Le rôle de l’échauffement est aussi de préparer mentalement le sportif. Un athlète échauffé se sentira plus en sécurité physiquement et en confiance pour affronter les difficultés de l’entraînement. L’appréhension lors d’une reprise suite à une blessure sera diminuée, le trac avant une compétition amoindri. L’échauffement améliore l’attention et la concentration.

Les risques si l’on ne s’échauffe pas
Un échauffement absent ou insuffisant peut être la conséquence de problèmes cardiovasculaires, musculaires et articulaires. Essoufflement, jambes coupées, jambes douloureuses, crampes, étourdissements, tachycardie, déchirures, élongations, tendinites, entorses, sont des conséquences courantes chez le sportif non échauffé. Cela peut aller parfois plus loin avec un lumbago, une hernie discale, une syncope voire un malaise cardiaque.
S’échauffer n’est pas une simple recommandation mais un passage obligatoire pour le sportif avant toute activité physique.


Les effets de l’échauffement

Effets thermique et calorifique
Comme son nom l’indique, l’échauffement sert à échauffer !
Les effets sont :
- Un échauffement corporel : élévation de la température générale
- Un échauffement musculaire : élévation de la température des muscles
Plus la masse musculaire mobilisée est grande, plus la chaleur produite, est grande. C’est pourquoi le footing est très intéressant pour un échauffement rapide puisque les jambes à elles seules constituent 50% de la masse musculaire totale.

Effet cardio-vasculaire : augmentation du rythme cardiaque
L’activité physique que constitue l’échauffement augmente les besoins des muscles en substrats énergétiques, ce carburant nécessaire à leur fonctionnement. Pour répondre à ces besoins, le rythme cardiaque augmente et, avec lui, le débit sanguin. L’augmentation progressive de l’afflux sanguin ouvre les capillaires alimentant les muscles sollicités.

Effet respiratoire : une respiration accélérée
Le métabolisme, ou transformation des substrats en énergie utilisable par les muscles, augmente avec l’intensité de l’effort. Ce processus a besoin d’oxygène pour fonctionner. De même, l’élimination du gaz carbonique (CO2) produit pas ces transformations exige une évacuation plus rapide. L’échauffement va progressivement entraîner l'augmentation du rythme respiratoire pour l’adapter à cette demande.


Les types d’échauffement

Il existe plusieurs méthodes pour s’échauffer. Ces méthodes sont plutôt complémentaires.
L’échauffement actif : il s’effectue par des exercices physiques agissant sur l’activité cardiaque, les muscles et les articulations.
L’échauffement passif : il est réalisé sans activité. La température corporelle et musculaire est élevée par des moyens externes : douche chaude, sauna, massages, frictions, infrarouges, ultrasons, port de vêtements chauds, exposition au soleil. Effectué seul, il est peu efficace et doit être complété par un échauffement actif.
L’échauffement mental : il consiste en une représentation mentale des exercices prévus. Le sportif se met en situation par des techniques de visualisation.


Pour s’échauffer efficacement, il faut :

Fabriquer de la chaleur
Pour fabriquer de la chaleur, il faut fournir un effort musculaire (contraction des muscles). L’effort doit être suffisamment important mais pas trop intense non plus pour ne pas affecter les performances. De simples contractions alternées de relâchements marqués suffisent à un bon échauffement. L’amplitude doit être suffisante pour que le résultat soit efficace.
Conserver la chaleur
Il faut se couvrir par temps froid (en dessous de 15°C), pluvieux ou venteux. L’échauffement ne doit pas être interrompu (pas de pause, pas de marche). Un échauffement interrompu plus de quelques minutes est très vite totalement perdu.


Le principe de progressivité
L’intensité des exercices doit aller en croissant pour préparer progressivement l’organisme à l’effort (passage d’un état de repos à un état échauffé. Il faut terminer par les exercices les plus contraignants afin de monter en température. Faire l’inverse serait inefficace puisque la température risquerait au contraire de baisser. Il ne faut bien sûr pas arriver à un état d’épuisement pour ne pas impacter les performances attendues.

Le principe d’alternance
Il est impératif d’alterner les exercices mobilisant le système cardio-respiratoire avec ceux mobilisant les différents groupes musculaires et des chaînes segmentaires. Cette alternance permet de conserver la température en alliant activités ne produisant pas de chaleur (sollicitation des articulations par exemple) avec celles en produisant.


Fiez-vous à vos sensations. Vous ne devez pas avoir de point de côté.
La sensation de jambes coupées, une pâleur ou une rougeur, un manque de motivation sont les signes d’un échauffement mal mené.
Votre rythme cardiaque doit avoir suffisamment progressé. Vous devez avoir chaud. Attention, le fait de transpirer ne signifie pas que vous êtes échauffé.


Les méthodes d'échauffement

Méthode 1 - Echauffement en 5 étapes (Cometti)
Cometti, un préparateur physique, propose 5 étapes pour un échauffement orienté sports collectifs (football notamment). Il ne conseille pas le footing lent au départ, ni les sprints, ni les mouvements rapides qui ne favorisent pas la vascularisation. L’échauffement se décline en 2 phases :
Une phase analytique : elle vise à échauffer les muscles et se base sur le protocole russe de Masterovoï.
Une phase globale : elle vise à échauffer la température centrale
Phase analytique
10 minutes de travail en concentrique (quadriceps, triceps, ischio-jambiers, psoas, adducteurs sont travaillés);
5 minutes de travail en excentrique sollicitant les muscles spécifiques à l’effort qui va suivre;
5 minutes d’exploration de l’amplitude articulaire avec des lancés proches des exigences de la compétition (lancers de jambes, de bras, circumductions (cercles) de la hanche, des jambes, des bras).
Phase globale
10 minutes d’exercices spécifiques à l’activité avec augmentation progressive de l’intensité;
5 minutes d’actions de musculation intense et courte (4 secondes à 90% du maximum avec 1 minute entre les séries ou quelques sprints courts (3 à 5 fois 10 à 20 mètres) ou encore de l’électrostimulation). A faire 5 à 15 minutes avant l’activité. Cette phase dite de « potentiation » est facultative et sert à améliorer le potentiel du sportif en augmentant l’efficacité musculaire (explosivité). Attention à ne pas épuiser ses ressources.


Méthode 2 - Alternance/progressivité
Elle consiste à alterner les exercices mobilisant le système cardio-respiratoire (courses, sauts, etc) avec ceux mobilisant les différents groupes musculaires et les articulations. Le sportif réalise des exercices :
Exécutés en alternance pour maintenir la température;
D’intensité progressive pour augmenter la température.
Etape 1 : 10 minutes d’échauffement global : footing, ergotrainer ou home trainer;
Etape 2 : 10-15 minutes d’exercices dynamiques (sprints, sauts à cloche-pieds, etc. mobilisant tout le corps) et peudo-dynamiques (mouvements de bras, etc. mobilisant une partie seulement du corps);
Etape 3 : 5-10 minutes : alterner les exercices précédents avec des exercices spécifiques à l’activité (entraînement, compétition). 

PRÉCAUTIONS :

-         Évitez les étirements qui interrompent la circulation sanguine et affectent les performances.

-         Ne marchez pas, ne vous arrêtez pas pendant l’échauffement pour ne pas rabaisser la température acquise.


-         Evitez le footing lent qui est peu efficace, voire qui diminue la température des ischio-jambiers,  du fait de l’amplitude trop faible des mouvements.

-         Démarrez lentement l’échauffement pour éviter le phénomène de jambes coupées.


-         Augmentez progressivement l’intensité de l’effort. Un effort d’intensité continue ne permet pas d’augmenter la température.

-         Alternez les exercices mobilisant tous les muscles du corps et ceux ne mobilisant que certains membres.


-         Terminez l’échauffement par les exercices les plus contraignants afin d’augmenter toujours plus la température interne.